Gilbert Masson est né le 27 janvier 1926 à Nancy.
En 1944, alors que la Seconde Guerre Mondiale ravage toute l’Europe, il vit à Rennes, en Bretagne, où il travaille pour une maison de produits chimiques en gros.
Le 14 avril 1944 va changer sa vie à tout jamais : Alors qu’il n’est âgé que de 18 ans, une Convocation en provenance de la Feldkommandantur lui ordonne de quitter les siens pour se rendre en Allemagne. Pris de stupeur, désemparé, il part vers l’inconnu.
Ce qu’il vivra là-bas, en Allemagne, vous le découvrirez dans ce livre. Et alors seulement, vous comprendrez pourquoi il fut à ce point marqué, traumatisé peut-on même dire, par cette sombre période de l’histoire.
La guerre finie, il revient à Rennes, mais pour peu de temps puisqu’il repart pour l’Allemagne vaincue en 1948 afin d’y faire son Service Militaire.
Quelques mois plus tard, Gilbert Masson est envoyé durant deux ans et demi à l’autre bout du monde, en Asie, là où la France mène une autre guerre, celle d’Indochine.
L’Indochine, encore des épreuves et des traumatismes, son état physique et psychologique se dégrade de plus en plus. En une dizaine d’années la vie ne l’aura pas épargné.
De retour en France, et Gendarme de profession, Gilbert est affecté en Gendarmerie Départementale dans le Maine-et-Loire, puis plus tard en Gironde.
Il écrit ses mémoires de STO durant l’année 1958 (à 32 ans). Coucher sur le papier tout ce qu’il vécut et endura en Allemagne est assurément pour lui une sorte de thérapie salutaire. Les Camps de Travail et de Concentration de Kiel l’ont marqué à vie, le traumatisme est réel !
Atteint de la maladie de Crohn (maladie qu’il doit à sa détention dans les camps allemands), Gilbert Masson décède le 28 septembre 1978 à l’hôpital militaire Robert Picqué de Bordeaux.
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